WO Rik & Mon's
Nature.Guide

Romarin

Rosmarinus officinalis
Labiacées (Lamiaceae)


(tous les crédits et droits de la source Wikipedia s'appliquent)

Le Romarin , Salvia rosmarinus, est une espèce d’arbrisseaux de la famille des Lamiacées (ou Labiées), poussant à l’état sauvage sur le pourtour méditerranéen, en particulier dans les garrigues arides et rocailleuses, sur terrains calcaires.

Aussi connu sous le nom de Rosmarinus officinalis, ce nom est devenu synonyme quand l'espèce a été reclassée, en 2017, dans le genre Salvia.

Fraîche ou séchée, cette herbe condimentaire fait partie de la cuisine méditerranéenne, et une variété se cultive dans les jardins. C'est une plante mellifère ; le miel de romarin, ou « miel de Narbonne » est réputé. C'est également un produit fréquemment utilisé en parfumerie. Enfin, diverses vertus phytothérapeutiques ont été étudiées.

Le nom « romarin » viendrait du latin « ros marinus » (rosée de mer), ou bien du grec « rhops myrinos » (buisson aromatique), ou encore du latin « rhus marinus » (sumac de mer). On l'appelle également « herbe-aux-couronnes », et en provençal, « encensier ».

Le romarin est une des plantes recommandées dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).

Caractéristiques

Description

Le romarin peut atteindre jusqu'à 1,50 m de hauteur, voire jusqu'à 2 m en culture. Il est reconnaissable en toute saison à ses feuilles persistantes sans pétiole, coriaces, beaucoup plus longues que larges, aux bords légèrement enroulés, vert sombre luisant sur le dessus, blanchâtres en dessous. Leur odeur, très camphrée, évoque aussi l'encens d'où il doit son nom « encensier » en provençal.

La floraison commence dès le mois de février, parfois en janvier, et se poursuit jusqu'en avril-mai. Certaines variétés peuvent fleurir une deuxième fois en début d’automne. La couleur des fleurs, qui se présentent en grappes assez semblables à des épis, varie du bleu pâle au violet. On trouve également, mais plus rarement, la variété à fleurs blanches R. officinalis albiflorus. Leur calice est velu, à dents bordées de blanc. Elles portent deux étamines ayant une petite dent vers leur base. La lèvre inférieure de la corolle est profondément divisée, faisant penser au labelle de certaines orchidées. Comme pour la plupart des Lamiacées, le fruit est un tétrakène. Ce dernier est de couleur brune.

Répartition géographique

Le romarin est originaire du bassin méditerranéen.

On le trouve principalement dans les terrains arides et ensoleillés, comme les garrigues, les maquis et les rocailles. Il n'apprécie pas une sécheresse trop importante mais se contente de l'humidité du littoral, d'où il pourrait tenir son nom (« rosée de mer » en latin).

Il est répandu entre le niveau de la mer et 650 mètres, parfois jusqu'à 1 500 mètres d'altitude.

Statuts de protection

L'espèce n'est pas considérée comme étant menacée en France. Elle est classée Espèce de préoccupation mineure (LC) par l'UICN.

Culture

Le romarin se cultive dans un endroit ensoleillé, dans un sol calcaire et bien drainé. Bien que ce soit une plante aimant les climats chauds, il supporte les gelées si le sol ne conserve pas l'humidité. Idéalement, ce dernier doit avoir un pH compris entre 7 et 7,5.

Une légère taille au printemps après sa floraison peut contribuer à lui conserver une forme harmonieuse. Son feuillage persistant et sa tenue rend propice l'utilisation de certaines variétés touffues à une utilisation en topiaire.

Il se multiplie facilement au printemps ou à l'automne par bouturage ou marcottage ; plus difficilement en été par semis car sa germination est lente.

Le romarin est assez résistant aux nuisibles : il craint toutefois le rhizoctone brun en cas d'humidité trop importante.

Sa zone de rusticité se situe entre 8 et 10.

Production mondiale

Le romarin est cultivé à large échelle en Espagne, en Tunisie, au Maroc, en Italie, en France, en Algérie et au Portugal, principalement pour en extraire de l'huile essentielle. La production mondiale d'huile essentielle de romarin atteint 200 à 300 tonnes en 2005.

En Inde, la CIMAP (Central Institute of Medicinal and Aromatic Plants) a introduit la production de romarin à la fin des années 80, qui s'est développée au cours des années 90. Cette production est concentrée dans le sud, dans les Nîlgîri et autour de Bangalore.

Utilisations

Gastronomie

Les branches feuillues de romarin s'utilisent de préférence fraîches, mais peuvent également se conserver séchées. Les fleurs ont une saveur plus douce et se consomment crues, saupoudrées pour parfumer un plat ou un dessert.

Les branches s'emploient généralement comme aromate par infusion dans les ragoûts, les civets, les soupes et les sauces.

Le romarin est également utilisé pour parfumer les grillades. Quelques branches sont alors utilisées dans la confection d'une marinade ou une branche comme pinceau pour enduire la pièce à griller de marinade. Il est également possible de fumer la viande ou le poisson en déposant quelques branches sur les charbons, ou en petite quantité dans un fumoir. On peut enfin se servir de branches pour embrocher des légumes avant leur cuisson.

Plus audacieux, le romarin est parfois utilisé en infusion pour parfumer des desserts comme les flans, les crèmes ou certaines confitures.

Parfumerie

L'utilisation du romarin en parfumerie est très ancienne. Le premier parfum alcoolique dont on connaisse l'existence est l'eau de Hongrie, alcoolat fréquemment utilisé au XVIIe siècle et qui pourrait dater du XIVe siècle, dont le romarin était l'un des principaux composants.

L’essence est obtenue par la distillation des branches, de préférence en n’utilisant que les sommités fleuries. Elle contient notamment du bornéol, du 1,8 cinéol (ou eucalyptol), du camphène et du pinène. Le romarin entre dans la composition de parfums surtout masculins, hespéridés aromatiques (eaux de Cologne), boisés et fougères aromatiques.

Médecine et phytothérapie

Agents actifs

La plante contient plusieurs agents actifs parmi lesquels :

  • Huiles essentielles : 1,8 cinéole, alpha-pinène, camphre de romarin, bornéol, camphène.
  • Flavonoïdes : lutéoline, apigénine, quercétine, diosmine.
  • Diterpènes : acide carnosique, rosmadial.
  • Triterpènes et stéroïdes : acide oléanolique, acide ursolique.
  • Tanins
  • Lipides : n-alcanes , isolalcanes , alcènes.
  • Rosmaricine
  • Acide rosmarinique

Effets

Le romarin fut longtemps utilisé empiriquement en phytothérapie. Le miel de romarin, aussi appelé « Miel de Narbonne » était un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.

Des études modernes montrent les effets du romarin :

  • cholérétique et hépatoprotecteur - le romarin a longtemps été utilisé empiriquement comme agent hépatoprotecteur et cholérétique. Ces effets ont été montrés expérimentalement. Le romarin permet donc d'activer les fonctions digestives, en particulier le travail de la vésicule biliaire ;
  • antimycosique, et antibactérien - les substances du romarin limitent le développement de certains agents pathogènes ;
  • effets sur le système nerveux - l'administration d'huile de romarin, à la fois par inhalation et par voie orale, stimule l'activité du système nerveux central, respiratoire et locomotrice chez la souris. L'extrait alcoolique de R. officinalis a montré une activité antidépressive sur la nage forcée et les tests d'immobilité de la souris. Le romarin serait donc recommandé pour traiter les divers cas d’asthénie ;
  • effets sur la circulation sanguine - l'utilisation d'huile de romarin dans un bain stimule la circulation dermique et améliore l'hémodynamique pour les problèmes d'occlusion artérielle ;
  • effets sur les muscles lisses - l'huile ou l'extrait aqueux de feuilles permettent d’inhiber certaines contractions induites chez les lapins et les cochons d’inde,. Le romarin aurait donc des effets antispasmodiques ;
  • antitumorigénique et antioxydant - de nombreuses études indiquent que le romarin permettrait de prévenir et de limiter la progression de certains types de cancers ;
  • antibactérienne - l'huile essentielle de romarin à cinéole permet de lutter contre le rhume, bronchites et sinusites ;
  • anticoagulante- les extraits de la plante ont des activités anticoagulantes qui peuvent diminuer le risque de la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins.

Risques

L'huile essentielle de romarin peut avoir des effets neurotoxiques, déclencher convulsions et crises d’épilepsie. Par voie orale, et à part l'utilisation en cuisine, il est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes .

Variétés

On dénombre plus de 150 variétés de romarin. Elles se différencient par leur taille maximale (d'une dizaine de centimètres à deux mètres), leur tenue (vertical ou rampant), la couleur de leurs fleurs (violettes, bleues, blanches, roses) et de leurs feuilles, leur rusticité...

Légendes

Selon une légende, le romarin était à l'origine une plante à fleurs blanches. Avant de donner naissance à l'enfant Jésus, Marie, aurait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable. La cape aurait déteint sur l'arbrisseau et c'est ainsi que, depuis, le romarin fleurit bleu. Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom Romarin à savoir « Rose de Marie » (l'appellation anglaise étant d'ailleurs Rosemary), sans que cette origine soit étayée.

L’eau de Hongrie, alcoolat à base de romarin pour se parfumer ou à boire, viendrait d'Élisabeth de Pologne, reine de Hongrie. Elle l’aurait utilisée en 1378 à l’âge de 72 ans.

Calendrier

Le 6e jour du mois de messidor du calendrier républicain / révolutionnaire français est officiellement dénommé jour du romarin, généralement chaque 24 juin du calendrier grégorien.

Notes et références

Références taxinomiques

Salvia rosmarinus Spenn., 1835

  • (en) Référence Catalogue of Life : Salvia rosmarinus Spenn. (consulté le )
  • (en) Référence IPNI : Salvia rosmarinus Spenn. (1835) (consulté le )
  • (en) Référence World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) : Salvia rosmarinus Spenn. (1835) (consulté le )

Salvia rosmarinus Schleid., 1852

  • (en) Référence IPNI : Salvia rosmarinus Schleid. (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Salvia rosmarinus Schleid., 1952 (syn. Rosmarinus officinalis L., 1753) (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence The Plant List : Salvia rosmarinus Schleid. (Nom accepté: Rosmarinus officinalis L.) Non valide  (source : KewGarden WCSP) (consulté le )
  • (en) Référence Tropicos : Salvia rosmarinus Schleid. (+ liste sous-taxons) (consulté le )

Rosmarinus officinalis

  • (fr) Référence Belles fleurs de France : Rosmarinus officinalis (consulté le )
  • (en) Référence BioLib : Rosmarinus officinalis L. (consulté le )
  • (en) Référence Catalogue of Life : Rosmarinus officinalis L. (Nom accepté: Salvia rosmarinus Schleid.) Non Valide (consulté le )
  • (en) Référence Flora of China : Rosmarinus officinalis (consulté le )
  • (en) Référence Flora of Pakistan : Rosmarinus officinalis (consulté le )
  • (en) Référence GRIN : espèce Rosmarinus officinalis L. (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Rosmarinus officinalis L., 1753 (TAXREF)
  • (fr + en) Référence ITIS : Rosmarinus officinalis L. (consulté le )
  • (en) Référence World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) : Rosmarinus officinalis L. (1753) (Nom accepté: Salvia rosmarinus Spenn. (1835)) Non Valide (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Salvia rosmarinus Rosmarinus officinalis L., 1753 (Syn. de Rosmarinus officinalis) (taxons inclus) (consulté le )
  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Rosmarinus officinalis L.
  • (en) Référence The Plant List : Rosmarinus officinalis L.  (source : KewGarden WCSP) (consulté le )
  • (en) Référence Tropicos : Rosmarinus officinalis L. (Syn. Salvia rosmarinus Schleid.) (+ liste sous-taxons) (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

  • Romarin d'Australie
  • Ô mon romarin, chanson polonaise
  • Portail des plantes utiles
  • Portail de la pharmacie
  • Portail des odeurs, des senteurs et du parfum
  • Portail des épices et aromates
  • Portail de la mer Méditerranée

Où?

Famille(22)

WWW info


Continuer la recherche
f. Taille f. Forme f. Forme f. Bord f. Bord Brindille Écorce la Taille La Graine Coquille g. Fleur Type f. Type
f. Taille  < 5 cm f. Forme  mince long f. Forme  aiguille f. Bord  lisse f. Bord  épineux Brindille  contraire Écorce  lisse la Taille  < 5 m La Graine Coquille g.  solide Fleur Type f.  lèvre Type  buissons
< 5 cm mince long aiguille lisse épineux contraire lisse < 5 m solide lèvre buissons
0 Se ressemblent (LA):
Rosemary
Rozemarijn
Rosmarin
Romarin
Rosmarino
Romero
Alecrim



Définir l'écozone (région biogéographique)
select a region
© Copyright Nature.Guide Pays-Bas 2024 par RikenMon sauf indication contraire.